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Les lignes de cars vont se multiplier au départ de Pau

, par webmestre

 Par Batiste Kolenc

© La République des Pyrénées 7/9/2015

Publié le 07/09/2015 à 06h00
Mise à jour : 07/09/2015 à 08h02

Starshipper est pour le moment la seule compagnie à proposer des trajets quotidiens au départ de Pau.
Starshipper est pour le moment la seule compagnie à proposer des trajets quotidiens au départ de Pau. (PYP ENORMAND)

 

Starshipper a dégainé le premier. Avec la loi Macron, le réseau d’autocaristes locaux est pour l’instant le seul à proposer une ligne quotidienne de car au départ de Pau (une seconde arrive à la fin du mois).

La ligne Toulouse-Saint-Sébastien (passant logiquement par Pau) existe déjà depuis le mois d’avril, avec deux allers et deux retours par jour. Depuis le 10 juillet et le feu vert du ministre de l’Économie, tous les trajets auparavant impossibles à commercialiser le long de cet itinéraire, à cause des règles strictes sur le cabotage, sont désormais autorisés.

Selon Joël Arcondeguy, gérant du Basque Bondissant, qui représente Starshipper localement, c’est déjà un succès. "On est très satisfait de la réaction de la clientèle, qu’on voit revenir dans nos bus, et qui demande même des abonnements." Abonnements qui sont d’ailleurs en projet, a-t-il confié.

Si le dirigeant a le sourire, c’est qu’il a compté plus de 5 600 voyageurs sur la ligne Toulouse-Côte basque depuis son ouverture il y a quelques mois. "On a 20 personnes en moyenne par bus, sur 50 places, et ça monte progressivement", estime-t-il.

Pas étonnant alors qu’une deuxième ligne desservant Pau, la Tarbes/Pau-Bordeaux, soit inaugurée le 28 septembre prochain, avec une desserte de Mont-de-Marsan. Quatre départs par jour, dans les deux sens !

Et avec de nouvelles villes françaises desservies aux alentours du 12 décembre sur le réseau Starshipper, les correspondances permettront encore plus de voyages.

De gros investissements

Un succès qui va forcément de pair avec des investissements. "Au Basque Bondissant, on a acheté cinq bus avec le logo Starshipper, détaille Joël Arcondeguy. D’autres devraient bientôt suivre." Des bus à 290 000 euros pièce, avec wifi, prises électriques, air conditionné, frigo, toilettes et accès aux personnes à mobilité réduite. L’entreprise a en outre dû embaucher huit nouveaux chauffeurs, plus un commercial.

Ce monopole florissant de Starshipper va-t-il durer ? Du côté de la concurrence, on s’organise. Seule Eurolines propose pour l’instant des trajets depuis Pau. Beaucoup moins fréquents et plus contraignants, avec trois départs… par semaine et en pleine nuit (3h du matin). Trop peu, même s’ils permettent d’atteindre 9 destinations en France, dont des plus lointaines, comme Lyon, Avignon ou Carcassonne. C’est plutôt Isilines, filiale d’Eurolines, qui pourrait bientôt venir concurrencer le transporteur basque sur ses terres, avec des trajets plus réguliers.

Problème : Pau est pour l’instant oubliée du réseau. "Pour l’instant, nous sommes un peu éloignés dans la zone, puisqu’il faut aller à Bayonne ou à Toulouse pour rejoindre nos lignes, déplore Isabelle Pons, à la communication d’Isilines. C’est vrai qu’aujourd’hui, on a de petits trous dans le réseau, comme Pau ou la Normandie. Mais on a l’ambition de mailler beaucoup plus finement la France. On va continuer à se développer." Probablement un bon présage pour Pau, mais impossible de l’affirmer : l’entreprise refuse de communiquer sur les lignes en projet.

À noter, du côté de la SNCF, un service Ouibus (ex-IDbus) qui lui non plus ne concerne pas encore Pau. L’entreprise, présentée nationalement comme un concurrent aux deux grands réseaux, n’a pas non plus précisé si elle prévoyait de relier Pau.

Pour voir toutes les lignes de bus au départ de Pau, cliquez ici

 Par Batiste Kolenc

© La République des Pyrénées 7/9/2015

 

 

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