Parkings relais à Pau : pourquoi il n’y en a toujours pas

, par webmestre

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Parkings relais à Pau : pourquoi il n’y en a toujours pas
 

 

 

Plus de quatre ans de mandat pour l’équipe municipale de Martine Lignières-Cassou et toujours pas de parkings relais à l’horizon. Un dossier dont le retard est souvent dénoncé. Interrogé, le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU) assure qu’il n’a pas remisé ce projet aux oubliettes. Mais avant de permettre aux usagers des transports en commun de laisser leurs voitures en toute sécurité aux portes du centre-ville, il doit passer par l’étape négociations et études.

1. Pas une priorité

La création d’un parking relais n’est pas aussi attendue qu’une piscine à Pau. "Toutes les études le montrent, il y a déjà une offre de stationnement en périphérie immédiate. Avec la place de Verdun et les cinq parkings souterrains et les stationnements classiques, on arrive à 12 500 places. A titre d’exemple, une ville comme Metz qui est plus importante que Pau n’en a que 7 000 et compte baisser ce chiffre ", argumente André Duchateau, président du Syndicat mixte des transports urbains.

"Pour nous, le parking relais n’est donc pas une condition incontournable à court terme. Il faut déjà s’assurer de la pertinence des nouvelles lignes de bus et s’assurer que cela correspond bien aux besoins des actifs."

2. Idelis séduit même sans ces parkings

Parmi les autres arguments du Syndicat mixte des transports urbains, l’absence de parkings relais n’empêcherait pas Idelis de se développer. La société a comptabilisé près de 12 millions de voyages annuels en 2011 avec une Coxitis qui a de plus en plus d’habitués : 143 000 voyages l’an dernier. "Idelis a gagné 40 % de voyageurs en plus en 2011 et de nouveau au moins 6 % de plus en 2012", se félicite André Duchateau, qui y voit une preuve que le réseau peut pour l’instant se développer sans ces nouveaux services.

3. De multiples obstacles administratifs

Reste que le Syndicat mixte des transports en commun avait prévu de consacrer cette année 1,8 million d’euros pour ce chantier des parkings relais. "Mais nous avons dû laisser tomber des terrains du côté de Lons Technord car les propriétaires continuent de faire monter les prix. A Jurançon, le coût était trop cher. Et ailleurs, les études de faisabilité sont longues. Ensuite, quand les terrains sont achetés, il faut tenir compte de la loi sur l’eau, soit neuf mois de délais en plus… et ensuite des différentes études avant les projets définitifs."

Soit deux à trois ans entre le repérage d’un terrain et la possibilité de le transformer en parking relais. Un parcours classique, selon André Duchateau qui assure qu’"à La Rochelle, le développement des réseaux a pris trois mandats", assure André Duchateau.

 

>> Deux sites déjà achetés pour les parkings relais, les autres en négociation

AU NORD

En décembre dernier, le Syndicat mixte des transports urbains a acquis un premier terrain sur la route de Morlaàs (zone Europa). Un an après, le SMTU va pouvoir passer aux études d’avant-projet pour y réaliser un parking sécurisé de 400 places. Mais pour l’instant, seule la ligne P 22 (Morlaàs-Bosquet-gare SNCF) dessert cette zone, et ce toutes les heures. Idelis pourrait envisager de tirer jusqu’à ce site la ligne T3 (d’une fréquence de 10 minutes entre hippodrome-Verdun-Bosquet et Total). Le parking pourrait ainsi intéresser les 2 500 employés du Centre Jean-Feger, de la zone Europa (en plein boom avec l’arrivée future de TIGF) et tout le flux du Nord-Béarn.

Mais du côté de Lons Technord (en face de l’hippodrome), les négociations n’ont toujours pas abouti. "Les propriétaires ont fait gonfler les prix. Résultat, on va devoir laisser tomber les sites repérés depuis longtemps. " Le Syndicat vise aussi, sur le secteur de l’hôpital, la parcelle entre l’avenue de Buros et la rue Leon Schwartzenberg.

Enfin, près de la salle des ventes, allée Catherine de Bourbon, la Ville négocie encore pour acquérir un terrain.

AU SUD

Le terrain repéré sur Jurançon, près de la Belle Oasis, a aussi dû être abandonné car après étude, il aurait coûté 1,5 million d’euros pour seulement 70 places.

Début octobre, la Ville a acheté le terrain de l’ancien Lidl, quartier du XIV Juillet. L’idée serait de réaliser 200 places au bout de la rue de la Concorde et de la rue du Soust, pour les usagers des transports en commun venant de Gan, Nay ou de Mazères-Lezons. Reste à voir s’il faudra conserver le bâtiment ou tout raser. Les études ne font que démarrer.

A L’OUEST

A Billère, le Syndicat mixte des transports urbains visait le site du magasin Saint-Maclou en face de l’Intermarché, mais depuis il y a eu l’incendie de Saint-Maclou à Lescar. Résultat, l’entreprise a besoin du site repéré.

A L’EST

Rien n’est encore prévu de ce côté-là. L’extension d’Auchan n’est pas abandonnée et la Ville n’a pas encore finalisé son projet de parking relais.

 

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  • Au Nord, un terrain a été acquis route de Morlaàs, zone Europa.

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    Au Nord, un terrain a été acquis route de Morlaàs, zone Europa. (Archives a. torrent)

  • Au Sud, c'est l'ancien Lidl du quartier du XIV Juillet qui a été acheté.

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    Au Sud, c’est l’ancien Lidl du quartier du XIV Juillet qui a été acheté. (Archives n. sabathier)